J’ai reçu la première paire le 30 décembre (2021) après une période d’attente importante : le délai a été particulièrement long à cause de la Covid-19, de la sortie de l’Europe par le Royaume-Uni (lieu de fabrication de la VIVID AUDIO Kaya S12 alors que le reste de la gamme provient d’Afrique du Sud), parce que les premiers pieds (“stands” en anglais) ont été longs à produire, mais également en raison de la nouveauté de ce modèle. Pour améliorer la situation, l’équipe de Laurence DICKIE implante actuellement une plateforme logistique aux Pays-Bas afin d’éviter la congestion des douanes et fluidifier le transport pour faire face au succès commercial annoncé de la VIVID AUDIO Kaya S12.
Je tiens à saluer l’ingéniosité de l’équipe VIVID AUDIO qui transpire jusque dans l’emballage de leurs produits. Tout d’abord, il faut ouvrir le carton par le bas (une étiquette* est présente sur la face supérieure afin d’en dissuader l’éventrement) pour découvrir une planche de bois qui maintient fermement l’enceinte grâce à des vis papillon qu’il suffit d’ôter à la main.
La VIVID AUDIO Kaya S12 est ainsi positionnée idéalement au centre du volume de l’emballage composé de deux couches de carton alvéolé ce qui supprime le risque le plus important lors du transport : le mouvement intérieur et les chocs.
L’enceinte est elle-même emballée dans une pochette en feutre qu’il suffit de dénouer et la grille du haut-parleur de médium grave est maintenue par un scotch bleu ne laissant pas de trace. Autant la grille du tweeter D26 (commun à toute la gamme VIVID et notamment les G1 Spirit !) est solidaire de l’enceinte, autant celle-ci ne l’est pas et il est nécessaire de protéger la membrane de 10cm du C100D, haut-parleur développé spécialement pour la VIVID AUDIO Kaya S12.
Ses pieds spécifiques, en option, aux formes arrondies comme l’enceinte sont protégés de la même manière mais par deux planches sur lesquelles les pieds d’un stand et le support d’une enceinte de l’autre sont vissés, et vice-versa. Cette fois, une clé Allen (non fournie*, ce qui me semble dommage) doit être utilisée pour désolidariser l’ensemble, les vis noires seront réutilisées pour fixer la VIVID AUDIO Kaya S12 à son pied, les autres n’ayant plus d’utilité tout comme les vis papillon nommées précédemment ou encore les rondelles en téflon.
Il suffit ensuite de visser les pointes fournies sur les six pieds (trois par enceinte, nombre impair idéal). Je trouve qu’il manque une documentation dans ce carton et j’en ai d’ailleurs fait part à Laurence DICKIE (* idem pour la clef Allen qu’il serait souhaitable de fournir ou l’étiquette qui n’est pas internationale pour le moment).
Vient le moment de visser chaque VIVID AUDIO Kaya S12 à son pied respectif, de placer les contre-pointes (non fournies) au sol, d’y poser ensuite l’ensemble, de connecter les câbles d’enceinte et de positionner, approximativement pour le moment, les enceintes afin de débuter leur rodage et se préparer à une première écout
Et là, c’est le choc !
Comment une petite enceinte, au look d’huitre (surtout que la couleur que j’ai choisie pour ce premier exemplaire est justement, et dans le texte, “Pearl white” (huitre blanche en français), avec un volume de 12 litres seulement peut-elle être aussi rapide, détaillée, transparente et sans résonance alors qu’elle produit des basses réellement fabuleuses pour un format bibliothèque ?
Tous les ingrédients techniques sont évidemment là pour que ce soit le cas :
. une caisse réalisée dans un matériau composite très rigide,
. une forme tout en courbures imaginée par Laurence DICKIE pour éliminer tout angle venant perturber les ondes sonores,
. le tweeter D26 de 26mm qui équipe toute la gamme VIVID AUDIO, dont le plus gros modèle Giya S1 Spirit,
. un nouveau haut-parleur de 100mm de médium grave, le C100D, spécialement conçu pour la VIVID AUDIO Kaya S12,
. un système d’absorbeur conique, marque de fabrique de VIVID AUDIO, issue de la recherche de Laurence DICKIE lorsqu’il travaillait sur l’enceinte Nautilus de BOWERS & WILKINS (B&W nautilus pour les intimes), mais dans un format tout à fait nouveau puisqu’il n’est plus en longueur comme sur les grosses enceintes de la marque ou enroulé sur les modèles plus petits comme ceux de la gamme Kaya mais omnidirectionnel ! Cela permet, dans le petit volume de 12 litres, de supprimer les résonances dans toutes les directions pour éviter l’écueil habituel des enceintes bibliothèques : les réflexions internes horizontales.
Maintenant que la technique est posée et que tous les aspects de l’enceinte semblent parfaitement travaillés pour un rendu sonore optimal, quel est le résultat ? La VIVID AUDIO Kaya S12 n’est pas uniquement la somme des chiffres cités ou des technologies utilisées : cette enceinte fait de la musique, elle créée de l’émotion et donne du plaisir à ses auditeurs. Je dirais même qu’elle a une âme !
Étonnamment, elle fait partie de la gamme Kaya alors que ses composants et son ADN proviennent de la gamme Giya : pourquoi ce choix ? Pour rester cohérent lorsqu’il faut aborder le sujet du tarif sans doute…
Je conseille une amplification de 100W. Elles tournent par exemple à merveille sur un intégré MOLA-MOLA Kula avec carte DAC (celle tu Tambaqui pour faire court), il suffit alors de rajouter : un câble d’alimentation, un câble réseau RJ45, une paire de câbles HP (des KUBALA SOSNA Emotion ici) et c’est le paradis, pour peu que les 45Hz que produit la VIVID AUDIO Kaya S12 au plus bas de sa réponse en fréquence ne soient pas un frein. Si c’est la cas, mieux vaut-il sans doute se projeter sur les modèles plus volumineux de la marque comme les VIVID AUDIO Kaya 45 ou VIVID AUDIO Kaya 90, voire les VIVID AUDIO Giya G2.
Quelques commentaires d’écoute au déballage (après des centaines d’heure de rodage, la VIVID AUDIO Kaya S12 n’en sera que meilleure) :
La voix de Serge GAINSBOURG, sur “Melody” n’est jamais fatigante et grinçante notamment sur les “S”, les instruments et la voix se détachent merveilleusement |
Jacques BREL reprend son souffle sur “Jojo”, détail qu’il n’est pas courant d’entendre |
“Slow”, Léonard COHEN dévoile des bruits de bouche inaudibles sur la plupart des enceintes de cette gamme de prix, voire tout court ! |
La “Fever” d’Elvis PRESLEY laisse apparaître un bruit métallique à 1 minute et 32 secondes : l’entendez-vous aujourd’hui ? |
Le morceau “Brothers in Arms”, sur la reprise de DUPLESSY est restitué de manière incroyable : la guitare sèche est dans la pièce, les doigts glissent sur les cordes des instruments, les baguettes claquent |
Les voix sur la piste “Watching TV” de Roger WATERS laissent apparaître clairement des détails qui sont généralement suffisamment confus pour qu’il ne soit pas possible de les comprendre, à l’image des voix fantomatiques. |
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